La protection des forêts primaires au cœur d’une rencontre exceptionnelle
La protection des forêts primaires au cœur d’une rencontre exceptionnelle

La protection des forêts primaires au cœur d’une rencontre exceptionnelle

Cacique Raoni Metuktire et Professeur Richard Hansen

Profitant de leurs passages concomitants à Paris en ce mardi 12 décembre, l’association LATFRAN a eu le plaisir d’organiser une rencontre entre deux grands défenseurs à la fois de la culture et des milieux ambiants des peuples autochtones d’Amérique latine.

En effet, pour la première fois, ont pu faire connaissance le cacique Raoni Metuktire, chef de la tribu des Kayapos et inlassable avocat de la cause amazonienne et des tribus de la région du Xingu au Brésil, et Richard Hansen, archéologue américain mondialement connu, spécialistes des Mayas qui œuvre à la préservation de la dernière forêt primaire d’Amérique centrale et des sites archéologiques qu’elle abrite, dans le département du Petén au nord du Guatemala.

Le professeur Hansen et le cacique Raoni, ainsi que les autres chefs qui l’accompagnaient, Bemoro et Watatakalu, ont longuement échangé sur leurs terrains de prédilection respectifs qui subissent les mêmes ravages de l’activité humaine moderne : déforestation, incendies au profit de l’installation de fermes agricoles tournées vers l’élevage intensif, disparition progressive de la riche biodiversité, menaces de perte de la culture des tribus locales, menaces liées aux activités des orpailleurs et des trafiquants de drogue…

Le Professeur Hansen a pu, notamment, présenter ses travaux dans le bassin du Mirador et les avancées sur la connaissances du mode de vie des Mayas au cours du premier millénaire de notre ère.

Pr. Richard Hansen, chef Watatakalu et Pascal Drouhaud (président de Latfran)

Au Brésil, une note d’espoir apparaît avec un récent rapport qui indique que la déforestation de l’Amazonie a diminué d’un tiers entre janvier et juin 2023, premier semestre du mandat du nouveau Président Lula, par rapport à la même période un an avant. Le déboisement de la jungle amazonienne se poursuit donc pour l’instant, mais à une vitesse qui se réduit. Cependant, le printemps actuel extrêmement sec a conduit à des chaleurs particulièrement élevées pour un mois de novembre et à une incendie hors de contrôle dans l’Etat brésilien du Pantanal.