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Pascal Drouhaud était l’invité du journaliste Carlos Herranz, sur RFI en espagnol, sur le thème « Navidades chavistas en medio de fuerte represión en Venezuela », aux côtés de Benjamin Delille, chef adjoint du service international du journal Libération, et de Yoletty Bracho, professeur de sciences politiques à l’université d’Avignon.
Le Président de LatFran participait à un débat sur la crise politique sans fin au #Venezuela. Tandis que la grande majorité de la communauté internationale dénonce l’intensification des violations des droits humains au Venezuela, Nicolas Maduro a décidé, par décret, d’avancer les festivités de Noël au 1er octobre. Pendant qu’il participe à des chants de Noël, les tortures continuent dans les prisons de Caracas où plus de 1700 personnes sont détenues depuis le 28 juillet dernier pour avoir participé à des manifestations critiquant le résultat officiel du scrutin présidentiel et exigeant la publication des procès-verbaux de tous les bureaux de vote du pays.
Comme l’explique la chercheuse Yoletty Bracho, « tout le monde sait ce qu’il s’est passé, il n’y a aucun doute, Maduro a perdu ». Comme le décrit le journaliste Benjamin Delille, le pouvoir chaviste a mis en place un « processus de réduction au silence » de l’opposition. C’est que confirme Pascal Drouhaud , pour qui « c’est la victoire du cynisme, c’est le recours permanent à la force » : le pouvoir se sent si fort, structurellement, qu’il use de la violence la plus brutale sans même plus se cacher. Pour Pascal Drouhaud, le « président de fait » se sent tellement fort qu’il se permet de changer les dates des festivités de Noël, ce qui lui rappelle la Révolution française au cours de laquelle les révolutionnaires ont changé le calendrier en vigueur depuis plusieurs siècles, dans une vision idéologique de réécriture de l’histoire. Cette décision de Nicolas Maduro « n’est pas anecdotique », mais révélatrice de sa psychologie, du fait qu’il se sent peut-être aussi fort que Dieu. Enfin, le contexte international a été évoqué pour constater les limites de l’influence sur Maduro des présidents latino-américains de gauche (R. Boric, G. Petro, Lula, AMLO et aujourd’hui C. Sheinbaum) et s’interroger sur le rôle des dictatures qui soutiennent le Venezuela chaviste (Iran, Russie, Corée du Nord, Chine, Nicaragua, Cuba).
Retrouvez l’intervention de Pascal Drouhaud, Président de LATFRAN, sur RFI en espagnol et France 24 (Emission « En primera plana », 11 octobre 2024).
